En République Démocratique du Congo, la gestion de l’information médiatique traverse une crise majeure. L’opinion publique doute de plus en plus des journalistes et de leur capacité à dire la vérité. La discordance entre la pratique journalistique et les exigences éthiques et déontologiques se fait de plus en plus sentir au regard de multiples abus de la part des journalistes congolais dans la collecte, le traitement et la diffusion d’informations, surtout politiques. L’ouvrage souligne que l’impartialité, l’objectivité, bref le respect de l’éthique et de la déontologie professionnelle du journaliste n’ont pas toujours accompagné le traitement des informations, surtout en période électorale. Les articles s’écrivent au goût des politiques les plus offrants. Les chevaliers de la plume ne confectionnent plus l’information selon l’actualité, mais ils cherchent à dire ou à promouvoir une actualité qui permettra à son journal de survivre. Ce tableau sombre montre le déficit d’éthique et de déontologie des journalistes congolais. Ils mettent en péril les valeurs démocratiques. Pour y remédier, l’autorité de régulation de médias congolais (CSAC), les associations professionnelles et le ministère de tutelle doivent, chacun en ce qui le concerne, assumer leur responsabilité en vue d’un journalisme professionnel.
Flory BOBILI TAMBANA est recteur à l’Université Technologique du Lualaba (UTL) en République Démocratique du Congo. Il est docteur en communications sociales et maître en ingénierie pédagogique. Il est aussi chercheur à Florida International University aux États-Unis où il prépare sa deuxième thèse en droit constitutionnel. En outre, il est professeur permanent à l’Université Pédagogique Nationale (UPN), visiteur dans plusieurs Universités en RDC et expert consultant aux Nations-Unies.